La formation des futurs enseignants du supérieur passe par un retour à l'école primaire

Au cours de ces séances, l'accent est mis sur la démarche expérimentale qui permet aux élèves de construire par eux même leurs connaissances, conformément à la philosophie de l'initiative "La main à la pâte" / ASTEP. C'est en classe de CP et CM1-CM2, à l'école de Chavagne, l'école Guillevic de Rennes et l'école de Québriac, que les élèves du département sont intervenus dans le cadre de ces ateliers scientifiques. Au programme, maquette et manipulation électrique ou mécanique sur des principes et des procédés adaptés, afin de présenter des savoirs scientifiques et stimuler la curiosité et l'autonomie des enfants. Des maquettes ont ainsi été réalisées pour essayer de leur faire comprendre des notions telles que l'équilibre des forces, les poids et contrepoids, le palan, le bras de levier, la notion de circuit électrique, de conducteur et d'isolant, la conversion électromécanique d'énergie, le fonctionnement d'un barrage hydroélectrique... L'expérience s'est avérée extrêmement positive. Les étudiants de mécatronique ont réussi à faire passer auprès des enfants des notions que les enseignants de primaires n'imaginaient même pas possible d'expliquer à leurs élèves. Et les évaluations faites quelques semaines après montrent que ces notions ont été effectivement acquises.  Même si les étudiants de mécatronique qui se destinent essentiellement à l'enseignement supérieur, étaient initialement dubitatifs sur la pertinence d'une expérience didactique en école primaire, ils se sont rendus compte que sur le plan pédagogique, celle-ci était extrêmement formative. Comme le remarquait un étudiant "à ce niveau, les problèmes pédagogiques sautent aux yeux !".